29 octobre 2010

L'HTML

C'est les vacances, moment idéal pour se détendre, profiter à profusion de l'odeur de l'automne, des feuilles, des marrons (à ce sujet, je rappelle que la collecte est bien mince). Moment idéal, de surcroît, pour se familiariser avec les arcanes, au demeurant fort ludiques, d'une langue nouvelle, une langue chatoyante, émouvante, sautillante, pleine de détours, gazouillante à souhait. Maniant avec brio l'ouverture de parenthèses et la fermeture de balises, les <a href="URL">nom du lien</a>, ses 188 attributs de la version 4 sautillent allègrement de la rive très gauche du tâtonnement énervé mais étoilé à celle très droite du quant-à-soi étonné, voire dubitatif, voire agacé, voire sur le point de coiffer un entonnoir entonnant des chansons de quatre barbus ferrés et férus de quelque Caussimon ou Brassens, cette belle langue mérite, vraiment, un détour très attentif. Non contente d'agglomérer des structures en arbres et des éléments racines, des en-têtes et des corps, elle ouvre une voie vers les ondes de la navigation non dépourvue d'intérêt : le surf.


15 commentaires:

  1. Ce qui est rassurant c'est quand, parfois, le système traduit automatiquement le HTML en un lien qui se met automatiquement ou quand, mieux, il n'y a pas besoin de passer par ces "balises" qui nous indiquent avec force < et > le droit chemin : ainsi une simple image de chaînon, souvent manquant, dans un blog ou un site, nous sauve la mise.

    On a alors réussi à le jeter, ML !

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  2. Voici un idiome obscur dans lequel je m'égare sans espoir d'en capter la syntaxe, d'en enregistrer le lexique... Ses voies de navigation sont par trop canalisées et je préfère herboriser en silence :-)

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  3. Une seule solution, Moons, passer tout ton courrier à la moulinette :
    HACHE TES E-MAILS !

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  4. Mais les Allemands bucoliques et amoureux des éléments aériens soupireraient plutôt :
    « Ach ! T'es aimée, aile… »

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  5. Dominique, tout jeter, tu crois ? Mais tout est acheté, ça fait baliser, non ?
    J'aime beaucoup le décanaliseur de mots de Frédérique et les ailes de George, quoique j'aie déjà haché les mails.

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  6. C'est pas pour faire mon ours, mais il paraît que certains plantigrades experts en informatique, non contents d'être velus, sont également très veules, tout court.
    Leur devise : « Lâcheté et miel ».

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  7. @ Moons et George WF Weaver : Html (de manière publicitaire cachée) =

    "Achetez Michel l'Houllebecq".

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  8. Oui, ou pire : Marc Levy — mais cela incite également à lire Michel Leiris…

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  9. @ Dominique : oui, je le demande : où est-il ?
    @ George : et en ce jour des fantômes, ou pire !

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  10. Je me contenterai de reprendre la pertinente saillie d'un certain Otto, naguère et ailleurs :
    J'irai cracher sur Nothomb

    (Bon sang, ça fait longtemps que j'aurais dû passer de "Mon petit George" à "mon petit salé", moi !)

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  11. Mon petit George, seriez-vous amateur de lentilles "picassiennes" en l'hôtel ?

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  12. Houlà ! Pour comprendre cette histoire de Picasso, va falloir que je troque mes lorgnons contre des lentilles, moi !
    Mais d'hôtel, je ne connais qu'André…
    (bon, je sais, c'est pas vos oignons !)

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  13. Je comprends, mon petit George, les lentilles, c'est comme les oignons, ça dessalle. Surtout si vous avez invité André.

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  14. En fait, non, on a abandonné le film de Louis Malle.
    Maintenant, faut que je me pique à seaux avec Lotte L., Sal É, etc.

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  15. - Laches tes e-mails, viens boire un coup !

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