12 août 2010

La phrâse

La phrase se résume de façon résumée, au demeurant assez simple : c'est une phrase.
La phrase, contrairement aux apparences, ne s'apprivoise pas en y mettant son grain de sel, encore moins en la truffant de mots, grammaticalement cohérents, scandant une mélodie encadrée de pauses.
Ordinairement comprise entre deux points, la phrase est formée de propositions en réunion et peut prendre quelquefois de drôles de tournures.
Exemple :
"Oserais-je observer, Monsieur, puisque vous m'en laissez le loisir, que je vous trouve un tantinet verbeux, usant de patois et de jargon incompréhensibles du commun, pour tenter de convaincre que quelques mots puissent, en dépit de toutes les circonvolutions acrobatiques dont vous les assortissez, au demeurant fort méritoires ( je dirais même quelque peu suicidaires et un rien provocatrices -une provocation, cela dit, qui n'apparaît ni vindicative ni goguenarde- mais au fond hardie) exprimer les non-dits ?"

2 commentaires:

  1. Entre deux points, exclamation, interrogation, suspension surtout qui disent tout ce qu'on n'a pu exprimer, tout ce qui peut interroger, tout ce dont on s'exclame à mots couverts, et un "flexe" pour certaines devant laquelle on s'agenouille, non pour se faire corriger, mais pour ne pas l'avoir énoncée.

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  2. Chère Frédérique, les mots, s'ils n'étaient pas couverts, n'auraient plus besoin de points de suspension. Ce sont mes préférés. Et pourtant...

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